Nathalie Héricourt

Plasticienne


Et aussi...barre

 

 

Superposition, translucidité, fragilité. Mes papiers de soie déchirés, enroulés, déchiquetés, sont le résultat de recherches patientes. C’est un travail de petite main à base de papiers de soie beige des années 50 et fil de lin utilisé pour la reliure récupérés dans une ancienne imprimerie, qui s’est opéré pendant des mois. Ils s’acquittent de leur fonction première de papiers d’emballage pour devenir des légères structures à caractère végétal. Cousus entre eux, ils offrent des nuances de transparences échelonnées, et fonctionnent par rétro éclairage. Recoudre les plaies, raccommoder les accros, rapiécer les feuilles abîmées en rajoutant une ou plusieurs épaisseurs, aller vers le volume pour garder la transparence, la démarche se fait naturellement. Les délicats enroulements s’amalgament parfois avec des pelures d’oignon ou des feuilles de maïs. Et leurs stries graphiques font écho aux points de couture qui les assemblent. Le résultat de ces recherches oscille entre broderie débridée et sculpture éphémère. 

Overlapping, translucid, fragile. My ripped up, rolled up and crunched up silk paper creations are the result of patient research. Working with beige tissue paper from the 1950s and flax yarn used for binding that was recuperated from an old print factory, a single work can take months to complete. In the process, wrapping paper is transformed into light weight structures resembling plants. When sewn together, the forms offer nuances of transparency created through backlighting. As I sew up rips, mend tears, patch damaged sheets by adding one or more layers, and add volume to keep transparency, the process flows naturally. The delicate layers sometimes resemble onion skins or corn husks. And their graphic stripes echo the needlework holding them together. The result wavers between slightly loony needlepoint and ephemeral sculpture.